L’exposition « ROTSPANIER » présente à BURGOS

Exposición ROTSPANIER en la UNIVERSIDAD de BURGOS (ANTIGUO HOSPITAL MILITAR). 13 de enero-9 de febrero 2024

L’exposition « ROTSPANIER » a quitté AVILÉS (ASTURIAS) le 12 janvier 2024. À partir du 13 janvier et jusqu’au 9 février 2024, elle sera à la Universidad de BURGOS. C’est la dernière étape en Espagne avant de regagner la France

C’est donc, dans la grande ville historique de BURGOS qu’arrive cette magnifique exposition « ROTSPANIER » qui rend hommage à ces Travailleurs forcés Républicains Espagnols de l’Allemagne nazie, ces victimes oubliées de la Seconde Guerre mondiale. Elle va y rester du 12 janvier au 9 février 2024 et va être installée dans l’espace ÁGORA de la UNIVERSIDAD de BURGOS (Ancien Hôpital Militaire), Paseo de los Comendadores, s/n

Message de Antonio MUÑOZ SÁNCHEZ : Tras dos años girando por Iberia, rotspanier.net pasa sus últimos días en Avilés y a partir de la semana que viene se podrá visitar en Burgos. Última oportunidad de momento para disfrutarla en España. En primavera se va al Midi por una temporada.

Traduction proposée : Après deux ans de tournée dans la péninsule ibérique,  rotspanier.net passe ses derniers jours à Avilés et à partir de la semaine prochaine, elle pourra être visitée à Burgos. Dernière opportunité pour l’instant d’en profiter en Espagne. Au printemps, elle part pour une saison dans le Midi de la France.

UNIVERSIDAD de BURGOS (ANTIGUO HOSPITAL MILITAR)

La province de BURGOS a fait partie de la région de Castilla la Vieja (ÁVILA, BURGOS, LOGROÑO, SANTANDER, SEGOVIA et SORIA). Depuis 1983, cette province a rejoint la Comunidad Autónoma de Castilla y León (ÁVILA, BURGOS, LEÓN, PALENCIA, SALAMANCA, SEGOVIA, SORIA, VALLADOLID et ZAMORA).

Cette ville de Castilla est très prisée des touristes car très riche en monuments comme la magnifique Catedral Santa María la Mayor où se trouvent le tombeau de Rodrigo Díaz de Vivar (« El Cid Campeador ») et de son épouse Doña Jimena, le célèbre automate « Papamoscas » (Le Gobe-mouches)… À une courte distance  de cette cathédrale l’on peut admirer El Arco de Santa María qui est une des douze anciennes portes d’accès à la cité au Moyen-Âge quand celle-ci était entourée de murailles, etc…

BURGOS est aussi une ville étape pour les pèlerins qui se rendent à Santiago de Compostela et est jumelée depuis plusieurs années avec Pessac en Gironde où de nombreux réfugiés espagnols de la Guerre 1936/1939 ont été hébergés et avec Loudun dans la Vienne à cause de Saint Aleaume.

Durant la Guerre d’Espagne 1936/1939, cette cité a été le siège du gouvernement « nacionalista » de Franco pendant une grande partie du conflit. Après la Guerre, qui s’est terminée le 1 avril 1939, le gouvernement franquiste y a résidé jusqu’au 18 octobre 1939 avant de s’installer à Madrid.

À partir de l’année 1979 et, aujourd’hui encore, les maires de cette ville de Castilla appartiennent au Partido Popular (PP) ; seulement deux du Partido Socialista Obrero Español (PSOE) ont réussi à gagner les élections municipales.

L’exposition « ROTSPANIER » qui débute le 13 janvier 2024 à la UNIVERSIDAD de BURGOS va recevoir Antonio MUÑOZ SÁNCHEZ, Docteur en Histoire et Commissaire de « ROTSPANIER » qui va présenter la CONFERENCIA INAUGURAL le 17 janvier dont le titre est « Los trabajadores forzados burgaleses y castellanos de la Alemania nazi » (Les Travailleurs forcés de l’Allemagne nazie originaires des provinces de Burgos et de Castilla y León).

Dans son exposé, Antonio va parler des parcours de trois combattants républicains espagnols originaires de cette Comunidad Autónoma de Castilla y León qui ont travaillé à base sous-marine de Brest :

  • José QUELART FERRER (ou peut-être  QUERALT FERRER) est né le 26/04/1905 à Burgos ou dans la province du même nom (Information des AD 66). Il connaît certainement LA RETIRADA de février 1939. Puis, il travaille comme ajusteur chez DEWOITINE à Toulouse (Haute-Garonne) jusqu’au 23/06/1940. Ensuite et à partir de cette date, il est interné dans le camp de « concentration » d’Argelès-sur-Mer d’où il sort le 14/06/1941 pour la zone occupée et donc transféré à la base sous-marine de Brest. José est employé à la Société BERGTCAMP à Saint-Pierre en tant que mécanicien et va être victime d’un accident de travail le 01/07/1941 au chantier des Quatre Pompes (PV 283). Il est cantonné au camp de Sainte-Anne à Saint-Pierre. Le docteur espagnol Alfredo FERNÁNDEZ lui prescrit un arrêt de travail de 8 jours pour une pointe enfoncée dans le pied.
  • Manuel FERNÁNDEZ PÉREZ (ou peut-être FERNÁNDEZ LÓPEZ) est né le 10/11/1889 à León ou dans la province du même nom (Information des AD 66). Il connaît certainement LA RETIRADA de février 1939. Puis, il travaille à Roanne (Loire) comme mécanicien jusqu’au 12/12/1940. Ensuite et à partir de cette date, il est interné dans le camp de « concentration » d’Argelès-sur-Mer qu’il quitte le 14/06/1941 pour être transféré en zone occupée et donc à la base sous-marine de Brest. Manuel est employé par la Société BERGTCAMP comme manœuvre et va être victime d’un accident du travail le 26/08/1941 au chantier des Quatre Pompes (PV 574). Il est cantonné au camp de Saint-Pierre. Le docteur espagnol GUARDIOLA qui l’examine, lui accorde une incapacité de travail  de 7 jours pour un clou rouillé enfoncé dans le pied droit.
  • Félix OLEA ALONSO est né le 30/01/1907 à Quintanaluego dans la province de Palencia (Information partielle des AD 66). Il participe à la Guerre d’Espagne 1936/1939 dans les « Milicias del Transporte » comme caporal (Mars 1937). Après la RETIRADA de février 1939, on le retrouve comme chauffeur au ministère des Travaux à Carcassonne (Aude) jusqu’au 26/09/1940. Puis à partir de cette date, il est interné dans le camp de « concentration » d’Argelès-sur-Mer. Il sort de ce sinistre camp le 09/01/1941 et intègre le 31 GTE à Prades (Pyrénées-Orientales). Mais son parcours en France se poursuit puisqu’il va faire partie, à une date inconnue du premier semestre de 1941, de ces nombreux travailleurs forcés républicains espagnols qui ont construit le barrage de l’Aigle, encore appelé barrage de la Résistance qui se trouve dans les départements du Cantal et de la Corrèze. Félix va quitter ce gigantesque site à une date non précisée, mais possiblement en juin, juillet 1941, et être transféré certainement de force vers la zone occupée et donc à la base sous-marine de Brest. Notre protagoniste va occuper un poste de mécanicien à la Société BERGTCAMP et va être victime d’un accident de travail le 26/10/1941 au chantier des Quatre Pompes (PV 1010). Il est cantonné au camp de Saint-Pierre. Le docteur espagnol Alfredo FERNÁNDEZ, qui a constaté l’accident, lui prescrit une interruption de travail de 10 jours pour une piqûre occasionnée par un fil de fer. Il semble, suivant le BOE N°312 du 30/12/2013 qu’il soit décédé à Madrid à 106 ans.

Lien de la conférence inaugurale présentée par Antonio le 17 janvier 2024 à la UNIVERSIDAD de BURGOS :

https://www.youtube.com/watch?v=7g0IgXgRQiI

 

Claudine Allende Santa Cruz de MERE 29
Le 18 janvier 2024