Hommage aux 32 résistants fusillés à la caserne du Colombier, dont 9 républicains espagnols

Émotion, Fierté, Force des mots et des chants
(La chanson de Bourg Madame, Ay Carmela…)

Ay Carmela (3)-1 B
Le 27 mai 2016, les enfants des résistants espagnols du réseau « Los Deportistas » qui couvrait toute la Bretagne se sont retrouvés à Rennes, Place du Colombier. Parmi eux, ceux de Brest, Claudine Allende Santa Cruz, fille de Lucas Allende Santa Cruz et ceux de Rennes, Frutos Arribas, fils de Frutos Arribas, Waldo Salvarrey et bien d’autres… Cette année, les deux enfants retrouvés du résistant fusillé au Colombier, Pedro Flores Cano, n’ont pu être là mais leur cousin José María, le neveu de Pedro Flores est venu de Barcelone (pour la première fois) jusqu’au lieu d’exécution pour se recueillir et déposer une gerbe.
Placa-3 (2) B site

Un aller et retour Barcelone-Rennes, même si le séjour a été plus que rapide (24 heures), l’après midi du 27 a été bien rempli : un arrêt devant l’excinéma Le Royal dans lequel Pedro Flores avait placé une bombe, la rue Saint Malo et le café « El consulado » où a eu lieu la rafle du 20 mars 1944, les maisons de Francisco Arroyo, Frutos Arribas, lieux de leur arrestation, la prison Jacques Cartier où ils ont été enfermés avant, pour une cinquantaine d’entre eux, de partir pour les camps de concentration nazis, et pour les autres, vers la caserne du Colombier où ils seront exécutés.

Prisión-1 (2) B site

José María voulait voir, toucher les murs, passer dans les rues et sentir les pavés du vieux Rennes qu’ils fréquentaient, lever la tête vers ce ciel breton (très ensoleillé!!) qu’ils ont regardé avant de mourir sous les balles du peloton d’exécution.

Gabrielle García – MERE 29

Le 20 mars c’était la rafle à Rennes et le 28 mars 1944 à Brest, 11 combattants républicains espagnols du groupe « Los Deportistas » seront arrêtés par la Gestapo, suite à une dénonciation.
Le responsable du groupe brestois Antonio García Martín, (pseudo Antonio ou Joseph Moreno), a été fusillé le 21 avril 1944 au Poulguen en Penmarc’h (Finistère).
Les 10 autres combattants républicains espagnols connaîtront les prisons de Pontaniou à Brest, de Jacques Cartier à Rennes, le camp de Compiègne, avant d’être déportés au camp de concentration nazi de Dachau.
Mon père Lucas Allende Santa Cruz faisait partie de ces 10 déportés.
Claudine Allende Santa Cruz
 La Canción de Bourg Madame
 ¡ Ay Carmela !                                                                             
La presse en a parlé : article paru dans le journal « Ouest France », édition de Rennes, du 28 mai 2016 :