Répression, exodes, exils d’hier et d’aujourd’hui, La retirada, 80 ans après

Rencontres franco-espagnoles. du 5 au 7 décembre 2019 à Montpellier-Sète

L’information de ces rencontres nous a été transmise par le SIECE (Seminario Interdisciplinario de Estudios sobre Cultura Escrita) de l’Université de Alcalá de Henares dans la province de Madrid. Ces rencontres se déroulent du 5 au 7 décembre 2019 à Montpellier et à Sète.

Le programme est très dense mais super intéressant pour nous les membres de l’Association MERE29 de Brest :

1. Les multiples conférences en français et en espagnol avec entre autres :

Geneviève Dreyfus Armand, Docteur en histoire, que l’on ne présente plus et qui a choisi le thème «EXILS, EXODES D’HIER».

Francisco Espinosa Maestre, Docteur en histoire  de l’Université de Séville qui a écrit le prologue du livre de Gabrielle Garcia et de Isabelle Matas «La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés en Ille-et-Vilaine», quant à lui va traiter «LE PHÉNOMÈNE RÉPRESSIF DEPUIS LE COUP D’ÉTAT MILITAIRE EN 1936 JUSQU’À NOS JOURS ».

Antonio Orihuela, Docteur en histoire de l’Université de Séville, professeur, poète, essayiste va aborder le sujet suivant: «SANS JUSTICE, SANS HISTOIRE MAIS AVEC MÉMOIRE – MATÉRIAUX POUR UNE ARCHÉOLOGIE DU GÉNOCIDE ET DE LA RÉPRESSION FRANQUISTE».

Paco Gómez Nadal, journaliste, poète, membre d’associations mémorielles en Espagne va  plancher sur «LES ASSOCIATIONS MÉMORIELLES À L’ÉPREUVE DU TEMPS EN ESPAGNE ».

Et aussi de nombreux autres intervenants sur les camps de concentration dans le sud de la France (le camp d’Agde ou camp des Catalans, le camp de Septfonds et le camp d’Argelès-surMer; dans ces deux derniers camps ont été internés de nombreux républicains espagnols qui ont été livrés aux Allemands pour la construction de la base sous-marine de Brest dans le Finistère).

2. Récitals de poésie espagnole dans le cadre des 80 ans de la RETIRADA .

3. Les expositions:

«Les camps en France» exposition présentée par l’Association pour la Mémoire du camp d’Adge.

«Desconocido. Memoria imposible del campo de concentración de La Magdalena» à Santander proposée par l’Association Desmemoriados de Santander.

COMPLÉMENT À L’ARTICLE SUR CES RENCONTRES FRANCO-ESPAGNOLES DU 5 AU 7 DÉCEMBRE 2019  MONTPELLIER ET SÈTE « SUR LES CAMPS DE CONCENTRATION DE SANTANDER DURANT LA GUERRE D’ESPAGNE 1936/1939 ».proposé par Claudine Allende Santa Cruz. 

4 camps de concentration franquistes ont existé dans la ville de SANTANDER durant cette terrible Guerre d’Espagne 1936/1939:

Le premier se trouvait dans «Las Caballerizas del Palacio Real de la Magdalena» (Les Écuries du Palais Royal de la Magdalena) tout près du Palacio de la Magdalena, résidence d’été des rois d’Espagne et en particulier de Alfonso XIII qui a du quitter l’Espagne le 14/04/1931 lors de la proclamation de la seconde République. Ce Palais royal est, aujourd’hui, le siège de « Los cursos de verano de la Universidad Internacional Menéndez Pelayo ».

Le second était la «Plaza de Toros de Cuatro Caminos».

Au troisième rang de nombreux «Campos de fútbol o de deportes» avaient été réquisitionnés.

Le quatrième avait été installé dans le «Seminario del Monte Corbán».

Celui de LAS CABALLERIZAS DEL PALACIO REAL DE LA MAGDALENA est un des premiers camps de concentration créé par Franco. Au total, l’on en dénombre près de 300 sur tout le territoire espagnol y compris les îles Baléares et les Canaries. Il a été opérationnel depuis la prise de la ville de Santander le 26 août 1937 par les troupes franquistes et jusqu’à la fin de la guerre en 1939. D’une capacité de 600 internés, il y a eu jusqu’à 1600 prisonniers républicains espagnols qui y ont été entassés comme des sardines. Ils étaient astreints à de multiples travaux forcés dans toute la ville.

Las Caballerizas del Palacio Real de la Magdalena de SANTANDER
Messe Dominicale dans le Camp de la Magdalena de SANTANDER.

En ce mois de septembre 2019 et 80 ans après cette meurtrière Guerre d’Espagne 1936/1939, un événement mémoriel a eu lieu dans cet ancien camp de concentration  de «Las Caballerizas del Palacio Real de La Magdalena» à l’initiative de Paco Gómez Nadal, présent à ces rencontres franco-espagnoles de Montpellier et Sète du 5 au 7 décembre 2019 et de l’association culturelle «La Vorágine» de Santander.  Plus de 300 à 400 figurants sont venus recréer cette image de la Messe Dominicale dans le Camp de la Magdalena de Santander et cela dans un silence absolu.  

 

Le lien direct de cet hommage:

 

https://www.eldiario.es/cantabria/cultura/Trescientos-personas-Magdalena-concentracionario-franquismo_0_941756057.html

 

 

Tout près de là, dans le parc du Palacio Real de La Magdalena se trouve le Monument des Victimes  du Terrorisme, œuvre du sculpteur basque de Basauri Agustín Ibarrola Goicoechea, qui a été érigé en ce lieu le 06/12/2005. Ce n’est pas facile de savoir de quel terrorisme il s’agit mais l’on peut penser que le régime de terreur qu’a imposé Franco durant la dictature fait aussi partie du Terrorisme. En effet, Agustín Ibarrola Goicoechea a été arrêté en 1962 et a été incarcéré entre 1962 et 1965 et entre 1967 et 1973, notamment dans la prison de Burgos car il militait pour le Parti Communiste d’Espagne.

Monument des Victimes du Terrorisme. Parc du Palacio Real de La Magdalena de Santander.

Le livre de Carlos Hernández de Miguel: « Los campos de concentración de  Franco. Sometimiento, torturas y muerte tras las alambradas ».

Claudine Allende Santa Cruz, hija de Lucas Fernando Allende Santa Cruz, natural de Maliaño de Camargo, pueblo cerca de Santander y del aeropuerto Severiano Ballesteros de Parayas.                                                                                  Le 27 novembre 2019.