Consuelo SILER PONS, treize ans, partie de Barcelone et réfugiée dans le Morbihan en 1939

Consuelo SILER PONS. Carte d’Identité d’Étranger Temporaire. AD 56.

Consuelo SILER (ou SILERT) PONS (ou PAUS) naît le 19 janvier 1926 (ou le 7 juillet 1927) à Barcelona. Elle est la fille de Ramón (ou Jaime) SILER et de Rosa PONS, décédée avant 1939 ou en 1939. À Barcelona, Consuelo demeure Avenue de la République argentine, au numéro 62.

Avant la «RETIRADA», Consuelo se trouve dans une colonie d’enfants à Terradas (ou Terradillas) dans la province de Gerona, tout comme Teresa ALMENAR GALZAR. Toutes deux réussissent à s’échapper de la colonie de Terradas.

Lors de la «RETIRADA», Consuelo passe les Pyrénées par le poste frontière de Bourg-Madame (Pyrénées-Orientales) en fin janvier ou début février 1939, ville située près de la ville espagnole de Puigcerdà (province de Gerona). La fillette fait partie de ce flot incessant composé de tous ces Républicains espagnols qui cherchent refuge en France, qu’ils soient civils ou combattants de cette terrible Guerre d’Espagne 1936-1939.

Consuelo arrive en France avec ses deux sœurs, mais sont séparées après la frontière et ne se reverront que vingt ans après ; l’une d’entre elles restera en France et l’autre retournera à Barcelona.

Par la suite, Consuelo intègre un camp de réfugiés à Hendaye (Basses-Pyrénées) à une date inconnue, mais elle y restera certainement que peu de jours.

Puis, Consuelo prend un train, dans une gare inconnue et à une date non précisée, à destination de la Bretagne. Elle arrive le 2 ou 3 février 1939 dans le Morbihan et plus précisément à Port-Louis comme l’indique «L’OUEST RÉPUBLICAIN. Journal des Populations Agricoles et Maritimes DU MORBIHAN du 5 février 1939».

À Port-Louis, il existe l’ancien hôpital de la Marine qui, bien que désaffecté, va être réouvert pour accueillir ces réfugiés ; en 1937, lors de la première vague de réfugiés espagnols, il avait déjà servi  de refuge à d’autres pauvres malheureux Espagnols (Femmes, enfants et vieillards).

Consuelo ne reste que peu de jours à Port-Louis, car le 9 février 1939, elle fait partie du convoi de 24 réfugiés qui sont hébergés à Langonnet, à quelques 70 kilomètres de Port-Louis.

Consuelo SILER PONS. Centre d’hébergement de LANGONNET. AD 56.

À Langonnet, Consuelo va rester quelques semaines avant d’être hébergée le 21 avril 1939 chez Monsieur LE GALLO Jaffré qui est entrepreneur au Faouët, ville proche de Langonnet. Monsieur LE GALLO avait fait une demande afin de prendre à sa charge un orphelin espagnol de 8 à 10 ans, car il pensait que Consuelo était un prénom masculin.

Puis les années passent chez Monsieur et Madame LE GALLO qui résident rue du soleil au Faouët avant que Consuelo n’entame un contrat d’apprentissage comme coiffeuse. Son employeur se nomme André DÉRÉGNIEAUX et est coiffeur, parfumeur dans cette même ville du Faouët.

Après son diplôme d’apprentissage obtenu, Consuelo va rester au Faouët et exercer le métier de coiffeuse. Elle se marie le 23 juillet 1946 au Faouët avec Guy Louis Victor Aristide BRIAND qui est hôtelier. Mais un malheur survient en 1947, Guy est victime d’un accident de moto et y perd la vie.

Par la suite, Consuelo va épouser en 1954 Claude Louis Auguste JAFFRÉ, né au Faouët le 19 juillet 1930, premier maître de la Marine Nationale en retraite, domicilié à Le Faouët, 34, rue de Portz en Haie. Claude est décédé le 16 janvier 2002 à l’hôpital Pontchaillou, 2 rue Henri Le Guilloux à Rennes, à 71 ans.

Quant à son épouse, Consuelo SILER PONS, elle est décédée le 17 décembre 2001 à l’hôpital, 27 rue du Docteur Lettry à Lorient, à 75 ans. Consuelo était domiciliée à Le Faouët dans le Morbihan, 34 rue de Portz en Haie. Consuelo, était l’épouse de Claude, Louis, Auguste JAFFRÉ.

 

Claudine ALLENDE SANTA CRUZ de MERE 29
Le 25 avril 2022

Sources : Archives Départementales du MORBIHAN consultées par Baptiste, le petit-fils de Consuelo et Claude.

Grand merci à Baptiste de m’avoir autorisée à mettre sur le site de MERE 29 le parcours de sa grand-mère Consuelo.