Le bateau “PILTON” parti de Santander le 14 juillet 1937 et arrivé à Saint-Nazaire le 17 juillet 1937 a fait l’objet d’un article de Irene Sainz Oria dans la presse de Santander (El diario.es de Cantabria)

Arrivée le 17 juillet 1937 à Saint-Nazaire du
bateau britannique PILTON. Article de L’OUEST ÉCLAIR. Ed de Nantes du 18 juillet 1937

Le bateau à moteur britannique « PILTON » part du port de Santander le 14 juillet 1937 avec 2124 passagers républicains espagnols à bord fuyant les combats se déroulant à cette période dans la province de Santander et avant que la ville ne tombe aux mains des franquistes le 28 août 1937. Cette embarcation prend la direction des côtes françaises, mais la traversée du Golfe de Gascogne est assez compliquée et scabreuse à cause de l’intervention du croiseur franquiste Almirante Cervera venu constater qu’à bord du « PILTON » aucun soldat républicain ne s’y trouve. Ensuite, le bateau continue sa route mais le mauvais temps rencontré près de La Pallice (Charente-Inférieure) l’oblige à s’arrêter pendant quelques heures. La fin du voyage se passe sans trop d’encombres et le 17 juillet 1937 le débarquement des 2124 évacués espagnols se fait à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure). Ce convoi se compose de femmes, enfants, personnes âgées et de quelques infirmières et médecins espagnols qui proviennent surtout de la province de Santander et des provinces voisines basques.

Ces 2124 réfugiés espagnols vont être répartis de la façon suivante :

  • 435 transférés par train depuis Saint-Nazaire le 18 juillet 1937 et Nantes le 27 et qui descendent en gare de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord).  403 d’entre eux vont rejoindre la tristement célèbre usine désaffectée de la vallée du Gouédic dont a parlé l’écrivain de Saint-Brieuc Louis GUILLOUX dans son livre « CARNETS», 27 autres vont être hébergés au Bureau de Bienfaisance (Orphelinat Saint-Vincent-de-Paul) et les 5 derniers à l’Hôpital de la ville. Puis, nombreux de ces pauvres malheureux vont être accueillis dans de nombreuses villes ou villages du département dont Callac.
  • Ce sont d’ailleurs les familles SALVIEJO MARTÍNEZ et REINA EZCAMENDI que la journaliste de Santander Irene SAINZ ORIA a choisies pour servir de fil rouge dans l’article qu’elle a écrit sur le «VAPOR PILTON». Ces deux familles qui n’ont jamais quitté cette ville de Callac qui les avait accueillies, ne connaissaient pas le nom du bateau sur lequel elles avaient fait ce difficile voyage. Julia MARTÍNEZ BOLLADA, épouse de l’ancien maire socialiste de Laredo (Santander) Gonzalo SALVIEJO MARSELLA et Francisca EZCAMENDI MERCADER , épouse de Manuel REINA CRUZ né à Santander, les huit enfants de Julia et Francisca et les parents adoptifs de Julia (María Pérez López et Pedro Pérez Pérez) vont  arriver à Callac le 28 août 1937 mais sans les chefs de famille. Pour Julia il faudra attendre le printemps 1939 avant de revoir Gonzalo qui a connu les camps de “concentration” d’Argelès-sur-Mer et Bram (Aude) et qui, grâce à l’intervention de Trémeur BURLOT, adjoint à la mairie de Callac, va retrouver son épouse, ses quatre enfants et Pedro Pérez Pérez, le père adoptif de Julia. Quant à Francisca et ses quatre enfants, c’est en fin 1946, début 1947 que Manuel, son époux va les rejoindre à Callac, après avoir lutté pendant la Guerre d’Espagne 1936/1939  contre les rebelles de Franco, avoir connu la prison et un camp de concentration dans la province de A Coruña en Galice.
  • 134 embarquent depuis Saint-Nazaire sur le petit vapeur «Émile SOLACROUP» en direction de Belle-Île-en-Mer (Morbihan) où ils vont être logés certainement au Palais.
  • 260 partent en train depuis Saint-Nazaire et arrivent en gare de Quimper (Finistère) le dimanche 18 juillet 1937 avant de prendre 8 cars et un autorail qui vont les mener vers les centres d’hébergement de plusieurs villes du département.
  • Le reste des réfugiés prennent certainement plusieurs trains depuis Saint-Nazaire ou Nantes en direction de divers départements français comme le Loiret (Montargis), la Seine-Inférieure (Yvetot), l’Indre-et-Loire (Tours) et la Mayenne (Laval).

Ci-joint le lien permettant de lire le remarquable article de Irene SAINZ ORIA:

https://www.eldiario.es/cantabria/ultimas-noticias/historia-colchonera-exiliados-buque-pilton-zarpo-1937-santander-2-000-refugiados_1_10681178.html

Autre lien sur les réfugiés espagnols hébergés à Callac en 1937 où l’on retrouve dans le Télégramme du 20 décembre 2022 Jacques AUFFRET, le beau-frère de Madeleine AUFFRET, la “patissière de Callac”. Madeleine, de son vrai nom María Magdalena REINA EZCAMENDI, était l’épouse de Joseph AUFFRET, le frère de Jacques :

https://www.mere29.com/2022/12/20/joyeux-noel/

J’adresse mes vifs remerciements aux personnes connues qui sont citées dans cet article comme Antonio Muñoz Sánchez, Mónica González Megoya, José Manuel Puente Fernández, la journaliste de El Diario.es de Cantabria Irene Sainz Oria, José Luis Pajares du Colectivo Memoria de Laredo et Emmanuella Le Deuff, la petite-fille de Gonzalo Salviejo et Julia Martínez que mon père Fernando a connue.

Mes vifs remerciements, également, à Consuelo Soldevilla, docteure en Histoire Contemporaine de la Universidad de Cantabria de Santander qui a participé à l’élaboration de cet article.

Recherches, rédaction et contact avec la journaliste de El Diario.es de Cantabria Irene SAINZ ORIA : Claudine Allende Santa Cruz de MERE 29

 

Le 26 novembre 2023